La Fonction respiratoire
Pour respirer, il faut des muscles. Le diaphragme est le muscle le plus important de la fonction respiratoire.
Dans une respiration libérée, le diaphragme s’abaisse à l’inspiration et monte à l’expiration.
Il assure une respiration ample et abdominale.
Dans les respirations superficielles, irrégulières, arythmiques, le diaphragme est souvent bloqué. Des tensions musculaires contrarient la liberté du souffle, ce qui impose à l’individu un surcroît d’effort.
En lui redonnant sa mobilité, on accroît la ventilation pulmonaire, on masse le plexus solaire, on tonifie la région abdominale.
La vie respiratoire
La respiration abdominale est celle du bébé et du jeune enfant avant apprentissage, celle des dormeurs profonds et des animaux.
L'éducation ("Tiens-toi droit!", "rentre ton ventre"), la vie sociale modifient la respiration naturelle et profonde : elle devient thoracique et superficielle.
Une respiration libre, calme et diaphragmatique assure un meilleur équilibre émotionnel.
Complète, elle procure une relaxation profonde et tonifie l’organisme.
En respirant amplement, on détend les muscles intercostaux et on libère la cage thoracique, crispations souvent liées à la peur, la timidité, la rigidité morale, …
Une respiration complète, équilibrée et stable (enracinement), permet la prise de conscience de l’individu dans sa globalité.
Respiration et enracinement
Se relaxer debout est une chose étrange, mais essentielle car adaptée au réel. Quand il y a difficulté, tension, mal-être, c’est en relation avec soi, les autres ou le monde. La position première est souvent la station debout. Difficile position, lieu d’un dilemme entre exigences extérieures et ressentis intérieurs : être présent à soi et au monde. Position juste que l’enfant possède, installé dans son centre de gravité mais pervertie par les enjeux de nos exigences, celles des autres ou du monde qui nous entoure.
Ainsi déséquilibré, la confiance ne vient plus pour l’individu de ce qu’il est, corporellement et réellement, mais de ce qu’il pense, de ce qu’il sait qu’il est pour les autres. Déséquilibre provoquant tensions, insécurité, rapports conflictuels, …
Se recentrer, c’est se retrouver pleinement : homme debout, responsable, libéré, en pleine confiance, installé autant en lui-même que dans le monde qui l’entoure, ressentant un juste équilibre entre être et paraître, entre présence à soi et au monde.
Le hara : il s’agit du centre de gravité originel, expérimenté par l’enfant qui se tient debout. Naturel, ce centre a été expérimenté et vécu par tous. Là encore, il ne s’agit pas d’une construction de l’esprit ou d’une démarche artificielle mais d’un retour aux sources.
Retrouver ce hara, l’intégrer, le faire sien, c’est se donner une base de lancement, un lieu essentiel d’épanouissement de l’être tout entier, une assise franche et solide au devenir de l’être.